Le taiji quan (TJQ) est à l’origine un art martial chinois dont on sait avec certitude qu’il existait déjà au 18ème siècle. Il possède une particularité quasi unique dans le monde des arts martiaux qui le fait reconnaître immédiatement.
En effet, il s’organise dans un premier temps sous forme d’un enchaînement de mouvements très lents. Ce n’est que dans une phase ultérieure, appelée le « pousser des mains » puis le combat à coups frappés que vitesse et puissance interviennent.
Quelle est donc la fonction de la lenteur de ces mouvements ?
Tout sportif, danseur ou comédien sait qu’avant d’exécuter une technique efficace, il faut maîtriser tout un ensemble de paramètres (équilibre, appuis, coordination des membres, etc.). Il en va de même pour le TJQ, pratique dans laquelle on mémorise des mouvements par ailleurs très esthétiques. L’accent est mis d’abord sur l’acquisition de la souplesse des articulations et du dos que l’on améliore à l’aide d’exercices simples, praticables par tous qui jouent essentiellement sur la gravité et non pas sur des mouvements forcés. Quand le corps commence à se détendre, on cherche à améliorer la synchronisation jambes-bras et bras gauche-bras droit. Afin de réussir ces tâches, il a fallu auparavant affiner le centrage, c’est à dire faire en sorte que le poids du corps repose sur les pieds sans solliciter de manière excessive le dos et les genoux. Il restera ensuite à mémoriser l’enchaînement des mouvements puis harmoniser corps et mental.
Toutes ces caractéristiques font du TJQ un objet actuel d’intenses travaux dans la recherche médicale en particulier dans le domaine des maladies dégénératives que ce soit sur le plan neurologique (Alzheimer, Parkinson) ou physiologiques (arthrite, arthrose, sclérose en plaques). On n’oubliera pas l’aspect esthétique des mouvements qui a forcément des répercussions positives sur le plan psychologique (estime de soi, créativité).
L’association ARAMIS : ses traditions d’enseignement, hormis les compétences techniques, reposent essentiellement sur l’adaptation aux possibilités du public visé et sur la convivialité. Une pratique du TJQ sans sourires est une journée de vacances sans soleil. L’association organise depuis 30 ans en juillet les Rencontres Jasnières, le plus ancien évènement international de cette discipline en Europe. Aucun uniforme, ni autre matériel n’est requis sauf si les pratiquants sont intéressés par la pratique des armes (épée, bâton, éventail).